Je sais pertinemment que si vous êtes en train de lire cet article c’est que vous avez déjà commencé à faire des recherches google sur vos symptômes – ou alors, vous en avez parlé avec chat GPT. Et vous savez quoi ? Tant mieux. Tant mieux pour vous, que vous soyez actif de votre vie. Quelque chose ne va pas, et vous voulez savoir quoi, et le régler.
Alors, laissez-moi vous aider à vous auto-diagnostiquer correctement. Quitte à le faire, faisons le bien : même si ça ne remplacera pas un diagnostic « officiel », c’est un bon début, et c’est peut être ce qui va vous éviter les années d’errances psy.
Table des Matières
Déjà, c’est quoi un diagnostic, vraiment ?
Les psychiatres et les psychologues voudraient être les seuls capables de poser des diagnostics. Et techniquement, c’est la réalité : eux seuls peuvent en faire « d’officiels ». Mais… comment dire. Un diagnostic, c’est pas sorcier. Ils vont à la fac, pas à Poudlard. Ce qu’ils font, c’est qu’ils mémorisent tout un tas de symptômes et de pathologies dans le DSM 5 (le grand livre des troubles psy), vous écoutent parler de ce qui ne va pas, tout en cochant des cases dans leur tête.
Et c’est vrai que quand on a des années d’expérience, c’est peut être plus facile de reconnaître des choses, je ne dis pas le contraire. Mais un diagnostic officiel ce n’est rien de plus qu’un cochage de cases glorifié. Et si l’étude de Rosenhan et les recherches sur la fiabilité diagnostique nous ont bien prouvé quelque chose, c’est que ces professionnels se trompent en permanence : vous aurez rarement le bon diagnostic du premier coup.
Tout cela étant dit, si vous lisez cet article c’est que vous avez surement un minimum de conscience de vous même, et c’est tout ce qu’il vous faut pour vous auto-diagnostiquer. Et rappelez-vous : c’est juste une étiquette. Même si vous le faites officialiser, d’ailleurs. C’est juste de l’information. Ce n’est pas la fin : c’est le début.
Avant tout chose, évaluons l’urgence de la situation
Si vous êtes victime de violences physiques ou sexuelles :
La violence suit en général un cycle prévisible : tension, explosion, réconciliation, tension. L’agresseur contrôle sa victime en l’isolant, en la menaçant, en contrôlant ses finances, ou en utilisant des manipulations émotionnelles (chantage au suicide, victimisation, dévalorisations). Reconnaître ces techniques peut vous aider à comprendre que ce n’est pas de votre faute et que la situation ne s’améliorera pas d’elle-même. Si vous vous sentez confus et que vous n’osez pas à en parler à un humain, expliquez la situation à ChatGPT ou Claude IA, en lui disant par exemple « je pense que je suis en train de me faire abuser, mais je ne suis pas sûre, est ce que vous pouvez m’aider ? ». Elle vous demandera plus d’informations et l’intelligence artificielle fait un excellent travail pour repérer et expliquer les différents genres de violences. N’oubliez pas de supprimer la conversation à la fin pour éviter des représailles potentielles.
Gardez vos documents importants accessibles et si possible chez un proche, et préparez un sac d’urgence au cas où. Mémorisez les numéros de téléphone importants et planifiez où aller en cas d’urgence. Si vous partez, faites-le quand l’agresseur n’est pas là.
Lignes d’écoute et aide immédiate :
- 3919 – Violences Femmes Info (gratuit, 24h/24)
- 119 – Allô Enfance en Danger
- 17 – Police/Gendarmerie (urgence)
- 15 – SAMU (urgence médicale)
- Chat en ligne sur violences-femmes-info.gouv.fr
Si vous avez envie de vous faire mal
Beaucoup de gens ont des pensées suicidaires sans pour autant passer à l’acte : la différence c’est le fait d’avoir un plan. Si vous avez un plan détaillé et les moyens de le mettre à exécution, si vous avez l’impression que vous n’arrivez plus à vous contrôler et que vous êtes en détresse, c’est une urgence médicale.
⚠️ Important : Les professionnels de santé ont l’obligation légale d’assurer votre sécurité et celle de votre entourage. Exprimer des pensées suicidaires ou de violence déclenche fréquemment une hospitalisation et un traitement forcé.
Comment demander de l’aide si vous ne voulez pas être hospitalisé :
Concentrez-vous sur les symptômes fonctionnels :
- « Je n’arrive plus à me lever le matin »
- « J’ai du mal à me concentrer au travail »
- « Je ne dors plus / je dors tout le temps »
- « Je n’ai plus d’appétit »
- « Je me sens très triste »
Évitez les mots-clés déclencheurs :
- Ne parlez pas de suicide ou de violence
- Évitez les phrases comme « je ne peux plus continuer comme ça »
Insistez sur votre volonté d’aller mieux :
- « J’aimerais retrouver ma motivation »
- « Je veux pouvoir fonctionner normalement »
- « J’ai besoin d’aide pour me sentir mieux »
Si vous décrivez simplement des symptômes dépressifs et des difficultés de fonctionnement, vous avez de bonnes chances d’obtenir un traitement ambulatoire (antidépresseurs, thérapie) plutôt qu’une hospitalisation. Et si on vous demande si vous avez des pensées suicidaires, vous pouvez dire que ca vous arrive mais c’est très rare, et pas dans l’immédiat.
Lignes d’écoute où vous pouvez parler plus librement :
- Suicide Écoute : 01 45 39 40 00 (24h/24, gratuit)
- SOS Amitié : 09 72 39 40 50
Les bénévoles de ces lignes ne sont pas des professionnels de santé et n’ont pas les mêmes obligations légales.
Une autre possibilité : demander une hospitalisation libre
Si vous aimeriez être hospitalisé quand même car vous sentez que vous avez besoin d’un soutien intensif et immédiat, mais que vous souhaitez conserver vos droits humains, il est possible de demander une hospitalisation volontaire. Il est généralement recommandé de consulter d’abord votre médecin traitant qui pourra établir un certificat médical. Avec ce certificat, vous pouvez vous rendre à l’hôpital psychiatrique. Vous pouvez aussi aller directement aux urgences psychiatriques – un médecin sur place pourra établir l’évaluation nécessaire. Environ 80-90% des hospitalisations psychiatriques en France sont libres.
En hospitalisation libre vous gardez le droit de partir, même contre avis médical (en signant une décharge), et vous pouvez refuser un traitement sans que l’on vous immobilise et qu’on vous l’injecte de force à plusieurs. Cela peut être une option si vous sentez venir une crise ou si vous avez besoin d’un environnement sécurisé pour vous stabiliser. Cependant, si l’équipe médicale détermine pendant votre séjour que vous représentez un danger pour vous-même ou pour autrui, elle peut convertir votre admission volontaire en hospitalisation forcée. Donc soyez prudent – des études montrent que 12-13% des patients développent un syndrome de stress post-traumatique suite à des traitements forcés, et que 69-82% des patients considèrent l’hospitalisation psychiatrique comme traumatisante. Vous n’avez pas besoin de ça en plus.
⚠️ IMPORTANT – Note aux professionnels de santé :
Si vous êtes un professionnel de santé et que vous êtes en train de grincer des dents en lisant tout ça, sachez que je ne me cache pas de mon positionnement pro-droits humains en psychiatrie. Personne ne devrait avoir le pouvoir de légalement passer outre les droits humains des autres « soi-disant » pour leur bien. Si vous n’êtes pas capable d’établir un lien de confiance avec vos patients au point où ils refusent de l’aide alors qu’ils sont en détresse, c’est vous le problème.
Les faits sont clairs : la recherche actuelle montre que le traitement psychiatrique forcé est contre-productif pour la prévention du suicide. Il détruit la confiance, augmente les symptômes traumatiques, et la période la plus à risque est immédiatement après la sortie, quand les personnes ont été traumatisées par un système censé les aider. Les patients se plaignent d’avoir subi des humiliations, des pratiques coercitives, et des procédures déshumanisantes. Mais qu’est-ce que vous faites ?
Pour finir, avoir le pouvoir d’interner les gens de force n’est un secret pour personne et empêche certaines personnes de demander de l’aide car elles préfèrent littéralement mourir plutôt que de faire appel à vous.
La situation toute entière est scandaleuse. Faites mieux.
Si tout est bizarre et que vous avez peur
Utilisez la caméra de votre téléphone pour vérifier ce que vous voyez – si c’est que dans votre tête ça n’apparaîtra pas à l’écran. Vous pouvez aussi appeler quelqu’un de confiance et leur montrer en direct ce que vous voyez, ou leur expliquez ce qui se passe si vous entendez des choses bizarres ou vous avez l’impression qu’on veut vous faire du mal. Si cette personne s’inquiète pour vous et vous conseille d’aller voir un médecin, ou de vous rendre à l’hôpital de suite, écoutez-le, et demandez-leur de vous accompagner si c’est possible.
Si vous allez vraiment mal, appelez directement le 15 (SAMU).
Décrivez simplement ce que vous ressentez et ce qui vous fait peur. Les professionnels pourront vous évaluer et vous orienter correctement.
Rassurez-vous : ce que vous vivez peut être soigné. Même si tout est terrifiant, avec le bon traitement ça va aller. Ces épisodes se traitent bien avec les médicaments aujourd’hui : faites confiance aux professionnels de santé même si vous avez peur – ils sont là pour vous aider à retrouver la réalité et à aller mieux.
Vous n’êtes pas fou, votre cerveau est juste malade, et ça se soigne.
L’auto diagnostique : les trois questions qu’il faut se poser
Quoi ?
La première chose à faire pour bien s’auto diagnostiquer c’est essayer de mettre des mots sur ce qui ne va pas. On va essayer de catégoriser nos ressentis pour plus de clarté :
C’est mon état intérieur
- Je me sens MAL (triste, déprimé, désespéré)
- Je me sens ANXIEUX (inquiet, effrayé, paniqué, stressé)
- Je ne ressens RIEN/Je me sens DÉCONNECTÉ (engourdi, détaché, vide, froid)
- Je me sens ACTIVÉ (en colère, frustré, explosif, sur les nerfs, à cran)
- Je me sens BIZARRE (comme si rien n’est réel, je me vois de l’extérieur, je flotte)
- Je suis PERSÉCUTÉ (on m’espionne, on veut me faire du mal)
- Je suis en état d’ALERTE (je sursaute facilement, je suis toujours sur mes gardes, je ne me sens pas en sécurité, mon corps réagit comme s’il y avait un danger)
- Je me sens COUPABLE/j’ai HONTE (j’ai fait quelque chose de mal, je me dégoûte, j’ai honte de qui je suis, je me sens sale, je suis nul)
- Je suis SUBMERGÉ (tout est trop, je peux plus gérer)
- C’est PHYSIQUE (fatigué, tendu, douleurs, problèmes de sommeil)
C’est ma situation
- C’est RELATIONNEL (seul, rejeté, relations qui échouent)
- C’est mon TRAVAIL ou ma PRODUCTIVITÉ (burn-out, procrastination, perfectionnisme)
- J’ai des ADDICTIONS/COMPULSIONS (je peux pas m’empêcher de faire quelque chose)
- C’est mon FONCTIONNEMENT (je n’arrive pas à me concentrer, prendre des décisions, faire des choses)
- J’ÉVITE (j’évite les gens, les lieux, les situations, je me cache)
- Je me fais du MAL (je me blesse, je me sabote, comportements destructeurs)
- Mes PENSÉES me hantent (pensées qui tournent en boucle, souvenirs qui reviennent, je n’arrive pas à arrêter de penser)
- Ma MÉMOIRE déconne (j’oublie tout, ou je peux pas oublier certaines choses)
- Ma vie n’a pas de SENS ou de BUT (à quoi bon ?)
- Ma vie a BASCULÉ (tout a changé, je suis perdu, je ne reconnais plus ma vie, je ne sais plus où j’en suis)
C’est moi le problème
- J’ai un problème d’IDENTITÉ (Je ne sais pas qui je suis, j’ai l’impression d’être un imposteur, j’arrive pas à être moi-même, je suis différent, je suis bizarre)
- J’ai un problème de MOTIVATION (j’ai pas de but dans la vie, rien ne me motive)
- J’ai un problème d’ESTIME DE MOI (je ne vaux rien, je suis cassée, je ne mérite pas d’être aimé/respecté, je suis nul)
- Je déteste mon CORPS/APPARENCE (obsessions avec la nourriture, le poids, ou le sport)
C’est possible de ressentir plusieurs de ces choses à la fois. Il faut bien tout noter, c’est important pour la suite !
Si vous ne savez pas du tout ce que vous ressentez, vous pouvez essayer d’écrire dans un journal tous les soirs, parler de votre journée, etc. En vous relisant, c’est possible que quelque chose ressorte.
Depuis quand ?
Une fois qu’on a une idée de ce qu’on ressent (ou qu’on ne ressent pas), il est temps de clarifier l’anamnèse de la chose, c’est-à-dire essayer de « dater » vos symptômes. C’est un peu comme un archéologue qui essaie de dater les objets qu’il déterre, mais ici, c’est votre histoire personnelle que vous essayez de décrypter.
Il s’est passé quelque chose
- Deuil (mort d’un proche, perte d’un animal de compagnie)
- Traumatisme (accident, agression, abus, catastrophe naturelle)
- Rupture (divorce, fin de relation, perte d’amitié importante)
- Changement majeur (déménagement, perte d’emploi, maladie grave)
- Échec important (études, travail, projet personnel)
- Naissance (dépression post-partum, stress parental)
C’est comme ça depuis toujours/très longtemps/aussi longtemps que je me souvienne
- J’ai eu une enfance difficile (violence, négligence, parents absents/malades)
- J’ai toujours été comme ça (anxieux, triste, différent des autres)
- Problèmes familiaux chroniques (alcoolisme, maladie mentale, pauvreté)
- Intimidation/harcèlement à l’école
- Sentiment d’être « bizarre » ou « pas comme les autres » depuis petit
Je ne suis pas sûr
- Il y a eu plusieurs choses (accumulation de stress, petits traumatismes)
- Ça a commencé petit et ça a empiré
- Changements hormonaux (puberté, ménopause, grossesse)
- Stress chronique (surmenage, problèmes financiers persistants)
- Ça fluctue selon les périodes de ma vie
À quel point ?
Vous savez ce que vous ressentez et vous savez plus ou moins depuis quand : la dernière chose c’est d’essayer d’évaluer l’intensité de la chose, car c’est important de savoir quand il faut demander de l’aide.
« Je me sens souvent triste », ce n’est pas pareil que « j’ai envie de mourir tous les jours ». « Je me sens anxieux en ce moment », ce n’est pas pareil que « je n’arrête pas de penser à ce qui s’est passé et je ne dors plus depuis un mois ». À quelle fréquence avez-vous ces ressentis ? À quel point ce que vous ressentez interfère-t-il avec votre vie quotidienne ? Est-ce que l’intensité fluctue selon les jours, les moments de la journée, ou les situations ? À côté de chaque symptôme, ajoutez, sur une échelle de 1 à 10, son intensité, et éventuellement sa fréquence.
C’est important de ne pas pathologiser les ressentis humains normaux comme on a tendance à le faire aujourd’hui (on n’est pas censé se sentir super heureux 24h/24, et c’est normal d’aller mal quand la vie se complique), mais c’est aussi important de savoir quand demander de l’aide.
En dehors des situations d’urgences que j’ai mentionnées auparavant, essentiellement, si votre qualité de vie est sévèrement impactée, et/ou que vous n’arrivez plus à fonctionner normalement, c’est le moment de voir quelqu’un.
QUESTION BONUS
Est-ce qu’il y a des antécédents familiaux ? C’est-à-dire : est-ce qu’il y a des gens dans votre entourage proche (parents, frères ou sœurs, grands-parents), qui ont eu un diagnostic en santé mentale ?
Il ne s’agit pas d’inévitabilité, il s’agit de comprendre certaines tendances. Si votre père a fait une tentative de suicide dans le passé, ça ne veut pas dire que vous avez forcément une dépression, mais c’est une information utile. Parfois, des membres de la famille n’ont jamais eu de diagnostic officiel, mais il avaient des symptômes – le cousin « excentrique », la grand-mère « criseuse », le parent alcoolique…
Un travail de détective : suivre les pistes prometteuses
Vous avez maintenant assez d’informations pour commencer votre enquête. Comme un détective qui suit des indices, voici quelques pistes qui pourraient correspondre à vos ressentis. Mais gardez l’esprit ouvert – il est possible que plusieurs choses correspondent, ou que rien ne vous parle : ça arrive, et c’est pour ça qu’on est là.
Vous êtes peut-être TRAUMATISÉ
Si vous avez vécu quelque chose de difficile, comme un accident ou une agression, si vous avez été harcelé à l’école ou au travail, ou si vous avez eu une enfance difficile, vous avez peut-être un problème d’ordre traumatique.
Il est possible que vous vous sentiez anxieux, en état d’alerte, stressé ou effrayé, que vous revoyez en boucle des images ou des souvenirs pénibles, ou que vous pensez à l’événement en permanence. Il est possible aussi que vous vous sentez bizarre ou déconnecté, ou que vous ne ressentez rien. C’est la dissociation, qui est souvent le résultat d’un traumatisme. Il est même possible d’alterner entre les deux états.
⚠️ Attention : Un sentiment persistant de honte, de culpabilité ou de colère peut signaler des abus présents ou passés, et un traumatisme. Il est possible qu’on vous ait fait du mal, qu’on ait essayé de vous contrôler ou de vous manipuler. Cela inclut les abus émotionnels (dévalorisations ou autres), qui sont souvent plus difficiles à reconnaître, mais qui font tout autant de dégâts.
Recherches Google à faire : PTSD, C-PTSD, syndrome de stress post-traumatique, réactions traumatiques, système nerveux traumatisme
Questionnaires en ligne : le PCL-5 (pour le PTSD), le ITQ – International Trauma Questionnaire (pour le C-PTSD)
Vous êtes peut-être en DEUIL
Si vous avez perdu quelqu’un ou quelque chose d’important (décès d’un proche, rupture, perte d’emploi, déménagement, fin d’une étape de vie), c’est normal de vous sentir triste ou en colère. Le deuil n’est pas une maladie, c’est une réaction humaine naturelle à la perte.
Mais si votre deuil vous empêche de fonctionner après plusieurs mois, si vous avez l’impression d’être « bloqué » dans la tristesse, que vous vous isolez des autres ou que cette perte a profondément changé la façon dont vous vous voyez ou dont vous voyez le monde, vous avez peut-être un « deuil compliqué ».
Ce n’est pas pareil qu’une dépression (même si vous pouvez avoir les deux). Un deuil compliqué, c’est quand le processus normal de deuil ne se fait pas – vous restez bloqué dans la douleur de la perte et vous n’arrivez pas à avancer.
Recherches Google à faire : deuil compliqué, deuil pathologique, thérapie deuil
Questionnaires en ligne : l’Inventory of Complicated Grief (ICG)
Vous êtes peut-être DÉPRIMÉ
Si vous vous sentez tout le temps triste ou désespéré, si tout vous paraît fade et sans intérêt, si vous vous sentez fatigué, que vous avez du mal à vous concentrer, que vous dormez trop, ou que vous n’arrivez plus à vous endormir, vous avez peut être une dépression.
Ce n’est pas juste avoir le cafard. Une vraie dépression dure dans le temps. Certaines personnes arrivent à fonctionner en ‘mode survie’ mais vont souffrir de l’effort constant que ça demande et de la détresse profonde qu’ils ressentent.
Si vous avez fréquemment des pensées suicidaires, il est temps de demander de l’aide. Parfois, juste trouver quelqu’un à qui en parler, pour décharger un peu votre souffrance, suffit en premier lieu pour calmer la détresse. Si vous prévoyez de mettre fin à votre vie, que vous écrivez des lettres d’adieu et que vous savez quand et comment vous allez passer à l’acte, vous êtes en danger, et c’est urgent d’obtenir une aide psychiatrique. Ne prenez pas le risque de commettre l’irréparable : il y a des solutions efficaces qui existent pour soulager votre souffrance.
Recherches Google à faire : dépression majeure, dysthymie, dépression chronique
Questionnaires en ligne : PHQ-9 (Patient Health Questionnaire), Beck Depression Inventory (BDI-II)
Lignes d’aide immédiate :
- Suicide Écoute : 01 45 39 40 00 (24h/24, gratuit)
- SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (24h/24)
- 15 – SAMU (urgence médicale)
Vous êtes peut-être ANXIEUX
Si vous vous sentez inquiet et stressé en permanence, si vous avez l’impression que quelque chose de terrible va arriver, si vous avez des réactions physiques inexpliquées, (cœur qui bat vite, sueurs, tremblements), vous avez peut-être un trouble anxieux. C’est votre cerveau qui vous fait croire qu’il y a un danger alors qu’il n’y en a pas, et plus vous évitez ce qui vous fait peur, plus ça s’aggrave.
Il y a différentes formes d’anxiété, de l’anxiété généralisée (vous vous inquiétez de tout), à la crise de panique (peur intense et soudaine), en passant par l’anxiété sociale (peur du jugement des autres), les phobies spécifiques (mais qui peuvent être aussi le résultat d’un traumatisme), ou les TOCs (pensées obsessionnelles + rituels compulsifs pour calmer l’angoisse).
Recherches Google à faire : anxiété généralisée, trouble panique, anxiété sociale
Questionnaires en ligne : GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder-7)
Vous êtes peut-être NEUROATYPIQUE
Si vous avez toujours eu l’impression d’être différent des autres, que vous avez du mal avec les codes sociaux, ou si vous avez du mal à vous concentrer depuis l’enfance, vous êtes peut-être neuroatypique.
Ça inclut l’autisme (difficultés sociales, besoin de routine, intérêts intenses), le TDA(H) (difficultés d’attention, hyperactivité, impulsivité), la douance (HPI, QI élevé, hypersensibilité), ou d’autres différences neurologiques.
⚠️ Attention : Si vous soupçonnez une neuroatypie, ne consultez que des professionnels spécialisés ou formés sur la question. Les généralistes passent généralement à côté du diagnostic (en particulier si vous êtes une femme), et risquent de pathologiser des comportements neuroatypiques classiques.
Recherches Google à faire : autisme adulte, TDA(H) adulte, masking autisme, diagnostic tardif neurodivergence, surdoués, haut potentiels symptômes
Questionnaires en ligne : AQ (Autism Quotient), ASRS pour le TDA(H), questionnaires HPI en ligne
Vous êtes peut-être PSYCHOTIQUE
Si vous entendez des voix que les autres n’entendent pas, si vous voyez des choses qui ne sont pas là, si vous avez l’impression qu’on vous espionne ou qu’on veut vous faire du mal, si vous vous sentez confus et que vous avez du mal à réfléchir, vous n’êtes probablement pas en train de lire cet article… mais au cas où, vous vivez peut-être un épisode psychotique.
C’est effrayant, mais ça se soigne très bien avec les médicaments aujourd’hui. Plus vite vous êtes pris en charge, plus vite vous allez retrouver le contact avec la réalité et vous sentir mieux. Ne cherchez pas à vous diagnostiquer vous-même car votre rapport à la réalité est altéré : demandez à quelqu’un de confiance de vous accompagner chez votre médecin traitant ou aux urgences.
Et si vous allez vraiment mal, appelez directement le 15 (SAMU).
Vous êtes peut-être BIPOLAIRE
Si vous alternez entre des périodes « hautes » (à fond en énergie, moins besoin de dormir, plein d’idées qui fusent, dépenses impulsives) et des périodes de dépression profonde où plus rien n’a d’intérêt et vous avez plus envie de rien, vous avez peut-être d’un trouble bipolaire.
C’est souvent seulement pendant les phases dépressives qu’une personne va consulter, du coup le médecin ne voit que la moitié du tableau. C’est important de parler des phases hautes si vous les avez.
Recherches Google à faire : trouble bipolaire, épisode maniaque, hypomanie, cyclothymie
Questionnaires en ligne : MDQ (Mood Disorder Questionnaire), HCL-32 (hypomania checklist)
Vous êtes peut-être BORDERLINE
Si vous avez des comportements impulsifs avec des réactions émotionnelles très fortes (surtout en période de stress), que vous ressentez un vide intérieur permanent ou des problèmes d’identité, que vous avez une peur-panique à l’idée qu’on vous abandonne, et que vous vous rendez compte que vous relations sont intenses mais chaotiques et que vous avez tendance à tout voir en blanc et noir, vous avez peut-être un trouble de la personnalité borderline.
Si c’est le cas, vous avez probablement un passif traumatique, et c’est possible aussi que vous soyez TDA(H). C’est un trouble complexe mais qui se traite super bien avec les thérapies qui lui sont adaptées.
Recherches Google à faire : trouble borderline, personnalité limite
Questionnaires en ligne : McLean Screening Instrument (MSI-BPD)
Vous avez peut-être un TROUBLE ALIMENTAIRE
Si vous avez une relation compliquée avec la nourriture, que vous êtes obsédé par votre poids ou votre apparence, que vous limitez ce que vous mangez ou que vous êtes toujours au régime, si vous vous faites vomir, si vous perdez le contrôle et vous ingérez des quantitées de nourritures important sans pouvoir vous arrêter, vous avez peut-être un trouble alimentaire.
Les principaux troubles sont l’anorexie (la restriction alimentaire), la boulimie (crises de boulimie et comportements compensatoires), l’hyperphagie boulimique, et l’orthorexie (l’obsession de la nourriture « saine »).
Ces troubles vous mettent en danger physiquement, et vous épuisent mentalement. Il faut consulter un spécialiste le plus rapidement possible.
Recherches Google à faire : anorexie mentale, boulimie, hyperphagie boulimique, orthorexie
Questionnaires en ligne : EAT-26, SCOFF questionnaire, BES (Binge Eating Scale) pour l’hyperphagie boulimique, ORTO-15 pour l’orthorexie.
Vous êtes peut-être en BURNOUT
Si vous êtes épuisé émotionnellement et physiquement, que vous avez l’impression de ne plus être efficace, que tout est trop et vous dépasse, vous faites peut-être un burn-out.
Ce n’est pas juste de la fatigue. C’est un épuisement psychologique et nerveux qui ne passe pas juste en prenant des vacances. Vous pouvez accumuler des symptômes physiques (maux de tête, troubles digestifs), vous sentir tout le temps sur les nerfs, et avoir des troubles du sommeil. N’importe qui peut avoir un burn-out en ayant subi un stress chronique sur une longue période.
C’est un problème complexe qui nécessite une aide spécialisée, et souvent pluri-disciplinaire. Plus il est traité « tôt », mieux c’est, et n’oubliez pas que ce n’est pas un échec personnel mais une réaction normale à des conditions de stress anormales.
Recherches Google à faire : burnout, syndrome d’épuisement professionnel, burnout parental, épuisement émotionnel
Questionnaires en ligne : Maslach Burnout Inventory, Copenhagen Burnout Inventory
Vous avez peut-être juste une VIE DE MERDE
Parfois, ce n’est pas vous le problème mais votre situation. Si vous vivez dans la précarité, si vous subissez des discriminations, du harcèlement sexuel, si vous êtes dans une relation toxique, si vous travaillez dans un environnement malsain, si vous vous occupez d’un proche malade ou difficile, c’est NORMAL de ne pas aller bien. Souvent, la solution c’est de démissionner, de divorcer, de déménager, ou de changer de travail. Un thérapeute ou une assistante sociale pourrait vous aider à trouver des solutions concrètes pour changer votre situation.
Il est aussi possible que vous ayez simplement besoin d’apprendre à communiquer, à dire non, à poser des limites, à gérer des conflits, pour que votre vie soit plus facile et plus épanouissante. Vous êtes peut-être en train de traverser une période difficile, et c’est là que faire une thérapie de soutien peut vous aider à développer des stratégies pour y faire face, et simplement vous permettre de sortir vos émotions en râlant en séance. Dès fois, il n’y a rien à « réparer », vous avez juste besoin de parler, d’avoir un endroit sécure pour discuter de ce qui vous arrive.
⚠️ IMPORTANT : Si vous prenez des « substances » :
L’alcool et les drogues (même « douces » comme le cannabis) modifient complètement la chimie du cerveau et peuvent imiter ou masquer pratiquement tous les symptômes psychiatriques. Vous pourriez croire avoir une dépression alors que c’est juste votre cerveau qui essaie de compenser votre consommation. Ou au contraire, vous vous servez peut-être de l’alcool pour « gérer » un trouble anxieux ou un traumatisme, sans vous en rendre compte puisque vous masquez les symptômes.
Si vous consommez régulièrement (même « juste » le week-end), il faut d’abord arrêter pendant au moins un mois pour pouvoir faire une évaluation réelle de votre état mental réel. Si vous n’arrivez pas à arrêter, c’est que vous avez une addiction – et ça aussi ça se soigne avec le bon accompagnement. Si vous pensez avoir un problème, parlez-en à votre médecin traitant, il pourra vous conseiller.
Ressources : Alcooliques Anonymes, CSAPA (Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie), médecin traitant.
Pourquoi les questionnaires ?
Les questionnaires ont été développés par les psychiatres et les psychologues pour pouvoir diagnostiquer leurs patients de façon plus systématique et efficace. Ce sont des très bon outils, mais, c’est tout ce qu’ils sont : des outils, un point de départ, et rien de plus. Ce qui est bien c’est qu’ils sont disponibles en ligne gratuitement.
Comprendre comment fonctionnent ces questionnaires
Sensibilité et Spécificité
Chaque test a un score de sensibilité et de spécificité évalués en pourcentage :
- La sensibilité évalue la capacité du test à détecter les personnes qui ont réellement la condition. Une sensibilité de 85% signifie que sur 100 personnes, le test détecte 85 des personnes qui ont la condition, mais en manque 15 (faux négatifs).
- La spécificité évalue la capacité du test à identifier correctement les personnes qui n’ont pas la condition. Une spécificité de 90% signifie que sur 100 personnes, 10 sans la condition auront quand même un score élevé (faux positifs).
Ces tests fonctionnent sur des tendances générales, non pas sur des cas individuels – et c’est pourquoi ils n’ont jamais un score de 100%.
Symptômes caractéristiques et symptômes associés
- Chaque condition a ses propres symptômes caractéristiques, par exemple la tristesse chronique pour la dépression et l’inquiétude excessive pour les troubles anxieux. Ce sont les symptômes qui définissent la condition.
- Les symptômes associés sont optionnels – ils peuvent être présents – ou pas !
- Plusieurs conditions peuvent avoir les mêmes symptômes associés
- S’il vous manque les symptômes caractéristiques, ce n’est probablement pas ce que vous avez.
Diagnostic différentiel
- Les mêmes symptômes peuvent avoir des causes complètement différentes – c’est ce qu’on appelle le diagnostic différentiel – et c’est pour cette raison qu’il est important de ne pas s’arrêter au premier diagnostic qui semble correspondre.
- Si le diagnostic n’est pas le bon, vous risquez de chercher des solutions inadaptées, comme par exemple faire de la TCC pour une anxiété alors qu’en réalité vous avez un traumatisme.
- Par exemple : on retrouve les problèmes de concentration dans la dépression, le TDAH, l’anxiété, les traumatismes, le stress chronique…
Comment utiliser ces tests correctement
- Vous avez besoin de la MAJORITÉ des symptômes, pas seulement de quelques-uns. Si un test de dépression décrit 9 symptômes et que vous n’en avez que 2, il y a peu de chances que vous ayez une dépression.
- Vérifiez d’abord que vous avez les symptômes caractéristiques – car si vous ne les avez pas, c’est suspect.
- Tenez compte de la durée et de la fréquence de vos symptômes, car pour avoir un diagnostic psy, il faut que les symptômes persistent pendant des semaines ou des mois.
- N’oubliez pas de faire un bilan sanguin complet pour vérifier que vous avez bien un souci psychique et non un problème physique.
- Il est possible aussi de se retrouver avec plusieurs conditions : par exemple, traumatisme + dépression, TDAH + troubles anxieux, ou dépression + anxiété.
Note spéciale pour les personnes neuroatypiques
Si vous pensez être neuroatypique ou si on vous l’a déjà confirmé, soyez très prudents car dans mon expérience, nous ne présentons pas les symptômes de la même façon que les neurotypiques. Par exemple, quelqu’un qui a une psychose peut juste « ignorer » les hallucinations auditives, ou une autre qui a une dépression sévère va apprendre à fonctionner avec. Je ne peux pas insister assez sur le fait de ne consulter que des professionnels qui se spécialisent dans la neurodivergence, et/ou qui le sont eux-mêmes.
Et maintenant ? Que faire avec mon auto-diagnostic ?
Vous avez plusieurs options :
- Ne rien faire (et vous en avez le droit)
- Chercher un thérapeute à qui en parler (psychanalyste par exemple)
- Faire une démarche pour avoir un diagnostic « officiel », et un traitement pharmaceutique potentiel (psychologue/psychiatre)
- Chercher le thérapeute adapté pour régler votre problème
Souvenez-vous : un diagnostic n’est qu’une étiquette. C’est de l’information, un outil, pas une sentence. C’est le début de quelque chose : ça peut vous permettre de potentiellement mieux vous comprendre, de trouver une communauté autour de ce diagnostic, et peut aussi vous aider à mieux communiquer ce qu’il vous arrive à des professionnels compétents et vous aiguiller vers des traitements efficaces.
Vous n’êtes pas cassé. Au plus, votre cerveau est juste en train de déconner. Ce n’est pas toute votre histoire, ça en fait juste partie.
Si vous voulez présenter vos découvertes à un médecin ou à un psychologue, vous pouvez simplement être honnête. Vous avez lu un article, vous avez tels symptômes, vous avez passé tels tests : un bon thérapeute sera normalement ravi de rencontrer un patient renseigné et actif dans ses soins. Amenez des notes avec vous, si vous avez peur d’oublier quelque chose.
Un mauvais thérapeute se sentira lésé dans sa place de « sachant », se mettra sur la défensive ou se moquera de votre travail, et ne vous écoutera pas. N’oubliez pas que c’est vous qui le payez, et qu’il a des obligations légales et déontologiques envers vous : respect, écoute, et soin. C’est censé être un travail de collaboration : alors s’il vous insulte, refuse de répondre à vos questions ou vous menace, vous avez le droit de partir et de trouver quelqu’un d’autre.
La route de l’enfer est pavée de bonnes intentions. Faites vous confiance, ils ne sont pas dans votre tête.
Conclusion
J’ai écrit ce guide pour la personne que j’étais il y a 25 ans, qui voulait des réponses et qui a dû attendre des décennies avant d’en avoir. Je l’ai écrit pour mon ex, qui était schizophrène, et qui n’aurait pas attendu son diagnostic pendant 7 ans s’il l’avait lu. Et je l’écris pour vous, car même si vous n’êtes pas un expert de la santé mentale, vous êtes un expert de vous-même, et ça compte quand même pour quelque chose.
C’est de la psychoéducation. Au collège, on a appris quelques bases sur le corps humain, et ici, je vous en enseigne sur les diagnostics et les troubles mentaux. J’espère qu’avec tout ça, vous vous comprenez un peu mieux. De plus, ces connaissances ne sont pas seulement là pour vous aider vous, elles peuvent aussi avoir des répercussions pour votre famille, vos enfants, ou vos amis.
Nous avons peut-être fait de bonds technologiques cette dernière centaine d’années, mais psychologiquement nous sommes les mêmes primates traumatisés qui s’entretuent depuis la nuit des temps. Sauf que maintenant, nous avons la capacité technologique de nous détruire complètement, en entraînant toute la planète avec nous. Comprendre notre fonctionnement et apprendre à nous réguler n’est plus un luxe – la survie de notre monde en dépend.
Sources
Taux d’hospitalisation libre en France :
- « L’hospitalisation sous contrainte » (2008) – Article académique de Cairn.info confirmant que les hospitalisations sous contrainte ne représentent que « 13% des hospitalisations en psychiatrie » Lien
Fiabilité diagnostique en psychiatrie :
- Rosenhan, D.L. (1973) – Étude célèbre « On Being Sane in Insane Places » démontrant que « nous ne pouvons pas distinguer les sains d’esprit des malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques » et révélant les problèmes de fiabilité diagnostique Lien
Sur ChatGPT et l’IA générale pour reconnaître les modèles de violence :
- Zhang, et al. (2025) – Étude publiée dans Family Relations (Wiley) examinant « l’efficacité et la cohérence de ChatGPT pour identifier la violence conjugale » et démontrant la capacité de ChatGPT à fournir un soutien émotionnel et informatif aux victimes Lien
Sur les dégâts de l’internement forcée:
- Berry, K. et al. (2013) – Meta-analysis montrant que « les taux de prévalence du PTSD suite aux traumas de symptômes et/ou d’hospitalisation varient de 11% à 67% Lien
- Frueh et al. (2003) – Étude « Trauma Within the Psychiatric Setting » montrant que « 82% des patients ont rapporté que les événements institutionnels et les procédures ont causé traumatisme et préjudice » Lien
- Martinaki, S. et al. (2021) – Étude montrant que « le TSPT après contention mécanique ou médication involontaire était de 12,6% » Lien
- Jordan, J.T. & McNiel, D.E. (2020) – Étude montrant que les personnes hospitalisées de force avaient un risque significativement plus élevé de tentatives de suicide que celles qui ne rapportaient pas de pression, démontrant que le traitement psychiatrique forcé est contre-productif pour la prévention du suicide Lien
Le risque d’internement empêche certaines personnes de demander de l’aide :
- Jina-Pettersen, N. (2022) – Étude montrant que « l’hospitalisation s’est avérée induire une peur significative, qui a finalement agi comme un facteur dissuasif pour rechercher de futurs services de santé mentale » et que « les traumatismes et le stress traumatique accrus dus aux séjours hospitaliers couplés à l’évitement subséquent des services de santé mentale peuvent contribuer à un problème de santé publique significatif » Lien